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    CSRD : le reporting est reporté...

    (Article du 19/05/25)



    Dans le cadre d'une adaptation du droit français au droit de l'Union européenne (UE), une récente loi a apporté plusieurs précisions, notamment sur les obligations de reporting issues de la directive européenne dite « CSRD » en cours de déploiement. Que faut-il savoir ?

    CSRD : des assouplissements en vue !

    Pour rappel, la directive européenne dite « CSRD » (Corporate Sustainability Reporting Directive), renforce les obligations des grandes entreprises en matière de publication d'informations sur les questions environnementales, sociales, de gouvernance (ESG).

    Concrètement, la directive CSRD met en place un cadre standardisé et harmonisé de reporting afin d'améliorer la transparence des informations et, notamment, de permettre aux acteurs (investisseurs, fournisseurs, consommateurs, clients) de comparer les entreprises entre elles.

    Parce que ces obligations ont été jugées lourdes et complexes, l'UE a prévu plusieurs assouplissements.

    Un délai de 2 ans pour le reporting de durabilité

    Depuis le 1er janvier 2024, cette directive est entrée en vigueur en suivant un calendrier d'application progressive. Cependant, l'UE a décalé de 2 ans l'entrée en vigueur de la règlementation pour certaines entreprises.

    Ainsi, cette obligation de reporting sera applicable pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2027 au lieu du 1er janvier 2025 pour la « 2e vague » qui comprend :

    • les grandes entreprises cotées ou non, c'est-à-dire remplissant au moins 2 des 3 critères suivants durant au moins 2 exercices consécutifs :
      • 50 M € de chiffre d'affaires ;
      • 25 M € de bilan ;
      • plus de 250 salariés ;
    • les sociétés consolidantes ou combinantes d'un grand groupe, cotées ou non.

    De même, le reporting sera applicable pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2028 au lieu du 1er janvier 2026 pour la « 3e vague », c'est-à-dire pour :

    • les PME cotées sur un marché réglementé ;
    • les établissements de crédits de petite taille et non complexes ;
    • les entreprises captives d'assurance et de réassurance.

    Notez que les pouvoirs publics ont mis à la disposition des entreprises un simulateur pour connaître concrètement le cadre règlementaire applicable à leur situation.

    Allègement du reporting

    Les entreprises soumises aux obligations de la directive CSRD bénéficient, elles aussi, de plusieurs allègements.

    Ainsi, elles peuvent, dans les rapports afférents aux 3 premiers exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024, omettre les informations mentionnées à l'appendice C du règlement de l'UE disponible ici.

    De même, elles peuvent omettre de publier, dans le rapport déposé au greffe du tribunal de commerce, certaines informations en matière de durabilité qui seraient de nature à nuire gravement à leur position commerciale.

    Attention, pour que cette omission soit valable, elle doit faire l'objet d'un avis motivé du conseil, du directoire ou du gérant de la société et ne pas faire obstacle à la compréhension juste et équilibrée de la situation de la société et des incidences de son activité.

    Notez que les informations omises doivent être transmises à l'Autorité des marchés financier (AMF)

    Allègement de la responsabilité pénale

    Pour rappel, les informations en matière de durabilité doivent être certifiées par un « auditeur de durabilité », c'est-à-dire soit un commissaire aux comptes inscrit sur une liste spécifique, soit un organisme tiers indépendant (OTI) également inscrit sur une liste spécifique.

    Jusqu'ici, il était prévu une peine de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende pour le dirigeant :

    • qui n'aurait pas provoqué la désignation d'un auditeur de durabilité ;
    • qui n'aurait pas convoqué le commissaire aux comptes désigné pour exercer la mission de certification des informations en matière de durabilité à toute assemblée générale de ladite de la société.

    Cette sanction pénale est à présent supprimée. Il en va de même pour la peine de 5 cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende qui sanctionnait le dirigeant mettant des obstacles aux vérifications ou contrôles des auditeurs de durabilité ou refusant à ces derniers la communication sur place de toutes les pièces utiles à l'exercice de leur mission.

    Notez enfin qu'il est précisé que les auditeurs en durabilité sous soumis au secret professionnel.

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